CrĂ©Ă© en 1903 par un grand botaniste français, le cĂ©lĂšbre grainetier Philippe de Vilmorin (1872-1917), sur les terres du chĂąteau d'audour, l'arboretum a toujours eu vocation d'acclimater des plantes du monde entier. Entre 1903 et 1923, plus de 1 100 espĂšces sont plantĂ©es, certaines inadaptĂ©es au climat disparaĂźtront rapidement, tandis que d'autres y prospĂ©reront. A l'origine le domaine est divisĂ© en carrĂ©s de 20 mĂštres sur 20 mĂštres, dĂ©diĂ©s chacun Ă une espĂšce. Avec le temps, ces limites ont disparu au profit d'une futaie jardinĂ©e composĂ©e de bouquets d'essences d'origines diverses. D'aprĂšs Roger de Vilmorin, fils de Philippe, qui dĂ©crit l'arboretum en 1935 dans la revue La Terre et La Vie, 70 000 sujets seront plantĂ©s de 200 genres diffĂ©rents. Les espĂšces trĂšs exotiques ne se sont pas toujours acclimatĂ©es au climat rude de la rĂ©gion, mais une partie non nĂ©gligeable de celles-ci ont contribuĂ© au succĂšs de l'expĂ©rimentation de grande ampleur entreprise ici. Dans son article, il Ă©voque aussi le terrible hiver 1916-1917 qui causa la perte de nombreux spĂ©cimens. L'arboretum est ensuite rachetĂ© par l'Ătat en 1935. En 1969, il acquiert le statut de forĂȘt domaniale, et il est depuis gĂ©rĂ© par l'Office national des forĂȘts, lequel a Ă cĆur de l'ouvrir autant que possible au grand public et aux familles.